Usage simple
Lorsque l’usage est récréatif et ponctuel dans le temps.
L’adolescent.e a d’autres centres d’intérêt plus importants et un réseau d’ami.es en dehors du virtuel.
La plupart du temps, il a une autogestion de son usage des écrans. Les rythmes jour/nuit sont respectés et il n’a pas de difficulté a éteindre les écrans quand on le lui demande.
NOTE : Votre enfant est responsable et autonome avec les écrans. Toujours prendre du temps d’échanges sur son utilisation des réseaux sociaux pour l’informer des risques éventuels.
Usage passionnel
Lorsque l’usage des écrans et particulièrement des jeux vidéo est une activité de plaisir intense pour l’enfant.
Souvent, il/elle partage ce fort intérêt avec ses ami.es de l’école. Avoir les mêmes mœurs, comme regarder la même série et en parler le lendemain, ou jouer au même jeu, participe à la culture juvénile et à un sentiment d’appartenance. Les réseaux sociaux sont investis pour communiquer avec ses ami.es et faire de nouvelles rencontres. L’utilisation est maîtrisée bien que des abus d’usage peuvent être présents souvent pour une raison justifiée !
NOTE : Votre enfant apprécie particulièrement cette activité. Même si vous ne partagez pas cette activité avec votre enfant, il est nécessaire d’échanger sur son investissement des écrans pour éviter un écart générationnel et un enfermement sur soi. Votre enfant a besoin de raconter ce qu’il/elle vit et de sentir votre intérêt. Alors n’hésitez pas la curiosité !
Usage à risque
Lorsque l’usage est mal maitrisé dans la forme et/ou le contenu.
La forme : Réel refus pour le/la jeune d’éteindre son écran sans une intervention sévère des parents. Conflit permanent autour des écrans. Impossibilité de se mettre des limites. Passe beaucoup de temps sur internet, toujours sur un écran ou un autre.
Contenu : montre des images intimes, parle mal, conflits dans les échanges, manque de respect de soi ou/et des autres. Visionnage d’images pornographiques à répétition. A choisir, il privilégie l’utilisation de son temps personnel devant les écrans.
L’adolescent.e est toujours investi à l’école et dans un groupe d’appartenance extérieur. Il peut partir en vacances sans être dans un réel mal être de manque. La pression ou l’irritabilité ressentie juste après l’arrêt s’estompe rapidement.
NOTE : C’est par l’usage des écrans que votre enfant tente de canaliser les perturbations de la période adolescente. L’écran lui est rassurant et il/elle s’en sert comme refuge. Un besoin d’être sur les écrans est exprimé, qui est investi comme un lieu rassurant, un refuge. Il faut être vigilant à ce que l’écran ne devienne pas le remède de tous les maux. A cet âge, l’enfant a besoin d’expérimenter divers espaces, d’être en lien avec sa famille, et découvrir l’extérieur. Il est important d’établir des règles claires autour de l’utilisation des écrans et/ou de faire un contrat moral avec votre enfant sur leur bonne utilisation, comme par exemple fixer des horaires et des temps d’utilisation dans la semaine. Éviter l’utilisation du portable a table et après 21H.
Usage pathologique
Concerne 4% des jeunes. L’usage est le symptôme d’un mal être profond. Le jeune joue sans arrêt. Repli sur soi. Trouble du sommeil. Perte constante du rythme jour/nuit. Désocialisation. Mange peu. Peur d’investir la réalité et difficulté dans les interactions sociales.
NOTE : L’orientation vers un centre de soins est conseillée.
Pour aller plus loin
- Santé publique France : Jeux vidéo : pratiques excessives
- Inserm : Conduites addictives chez les adolescents